Prise de notes des plénières

Mardi 24 mai 2016

14h10, ouverture par Marie Angelina ça démarre sur les chapeaux de roue

P Faucompré DGER/BDAPI
Resituer le rôle de référent
Rappel des moyens qui existent
La suite : l'évaluation à mi-parcours.

Le cadre de travail est bien l'animation d'un programme régional
Contexte difficile, moyens directs 4000 heures pour les référents x 3ans, formation et CASDAR accessible pour des EPL (AAP TAE ; 30 lauréats pour 2014 et 2015 + 12 à venir pour 2016)
Moyens existants, réseaux thématiques, DNA, 1/3 temps et rencontres DEA

Programme fortement suivi par le Ministre.
Les partenaires des établissements semblent fortement impliqués.

Bilan à mi parcours, à faire valider par la nouvelle direction., à partir d'un guide d'entretien, utilisé au cours de rencontre en région
C'est bien le dispositif qui est évalué , pas les référents.

Question : qd la commande arrivera ? A qui ?
Rep : au DRAFF avec contacts en amont avec les animateurs , a partir de fin septembre peut être.


Patricia Andriot (SD POFE)
Rénovation des diplômes
Accompagnement

Dans EPA, il y a enseigner et PA. Donc d'abord besoin d'une légitimité du PA. Dans la bonne voie par rapport aux partenaires.
La pédagogie est bien au c?ur des préoccupations.
"on est à un moment de rupture pour l'enseignement agricole"
Savoir gérer la controverse
Agir dans l'incertain

l'écriture des diplômes, système de certification et de diplôme qui soit crédible et qui accompagne ces évolutions.
Ouverture à de nouvelles compétences.
équité national des diplômes, alors que le contexte local est très prégnant.
Rendre les choses lisibles, un diplôme est un compromis.

Evolution des diplômes CAP agricole et BAC pro CGEA et BPrea
Appui pédagogique : Pepieta et Petra
Accompagnement par les référents

Le centre de gravité des rénovations tourné sur le sol, remettre l'agronomie au c?ur du métier d'agriculteur.
Rôle clé du sol remis en avant
Prise en compte du produire autrement dans le système de décision

Points de vigilance : La place des disciplines, leur croisement, et les situations d'évaluation

Références techniques à construire

Approche capacitaire, évaluation, innovation ...
Le EPA ne se substitue pas au DD

AE complémentaire de l'EDD, ne s'y substitue pas.


  • Formation référents EPA Toulouse 24 au 26 mai 2016






Mercredi 25 mai 2016

Jean-Luc Toullec (animateur DGER) biodiversité, Cécile Furmanik (Enseignante 1/3 temps agronomie), Anthony Brun (enseignant CFA AP)
Témoignage sous forme d'interview

Présentation Cécile Furmanik :
Tiers-temps depuis 2 ans sur le lien entre formations EPL et plate-forme agro-écologique de l'EPL + introduire valorisation notion biodiversité
CASDAR Pollinis'acteurs : travail autour de la notion de services écosystémiques rendus par les pollinisateurs (notam. abeilles) + travail sur bandes enherbées et haies
Mettre en place des références à échanger entre acteurs et impliquer au maximum les apprenants (toutes voies de formation + centre à Hauterive, ex. 2nde EATDD : suivi et plantation de haies / Bac Sc : suivi scientifique et mesures / BTS en apprentissage : entretien des haies, inventaires poussés/ Adultes CFPPA: ho
tel à insectes)

Présentation Anthony Brun :
Formateur CFA depuis env. 10 ans, coordo BTS. Mise en place actions d'inventaires des haies. Implication dans le projet car a été concerné par l'ensemble des centres centres de formation de l'EPL, liens informels cordiaux avec les acteurs internes à l'EPL, avec la DEA, représentant au CE ...

Pourquoi impliquer les BTS AP ?
Des apprentis qui sont déjà très insérés dans milieu professionnel mais plutôt aménagement paysager "de jardin" que d'espaces agricoles
Plusieurs profils : étudiants issus de familles d'agris / non issus du milieu agricole (agriculteurs = pollueurs)

Objectifs du MIL :
  • Connaissance de la végétation spontanée
  • Utilisation d'un outil de SIG (compétence de + en + demandée dans le milieu pro)
  • Méthodologie de travail
Intérêt pour les étudiants :
  • Faire disparaître l'opposition de principe entre l'agriculteur et le naturaliste, par l'établissement d'un lien entre l'espace productif agricole pur et la haie (lien végétation mellifère, élément fédérateur : l'abeille)

Si c'était à refaire ... améliorations ? :
  • C'est à refaire !
  • Principale contrainte : temps très limité, problèmes techniques (SIG lourd)
  • Restitution : un échec cette année. Causes : faible disponibilité de Cécile, et du côté des étudiants, faiblesse au niveau analytique et aussi difficultés de reconnaissance des végétaux spontanés sauvages (représentation du formateur : sachant qu'ils doivent savoir reconnaître une liste non négligeable de plantes cultivées ornementales, on peut supposer automatiquement que la connaissance d'une liste de plantes sauvages viendra aussi facilement)
  • Lien avec M11 : ouverture de la notion de paysagisme auprès des étudiants : pas QUE des plantes ornementales, pas QUE des paysages façonnés. Difficulté = en entreprise, ils n'ont pas nécessairement cette ouverture, nécessité pour les étudiants de conserver leur propre ouverture d'esprit ... Ca ne marche pas pour tout le monde.
  • Intérêt pour le formateur : on réapprend et on apprend avec eux. Accepter de dire "je ne sais pas" --> modifie la relation avec les apprenants qui prennent conscience de ce qui est mis en place pour les accompagner.
  • Complémentarité entre BTS APV et BTS AP : les APV s'occupent de l'intérieur des parcelles, les AP s'occupent des alentours de parcelles. Echanges de regards riches.
contraintes de synchronisation entre les classes (emploi du temps - on ne peut pas se permettre de tout changer d'un coup), mais il faut essayer de mettre des rencontres inter-classes en place, on a très peu d'occasions pédagogiques de le faire, mais c'est toujours très intéressant : cela permet de lever des barrières (beaucoup d'a priori entre eux).
Les apprentis connaissent mal l'exploitation: ex un apprenti depuis 3 ans (pas d'intérêt particulier pour l'agriculture) ne savait pas qu'il y avait une exploitation sur l'EPL.
On peut dire que c'est une action EPL: Lycée, CFA, exploitation.

Si demain Cécile est remplacée par Jean-Luc (!!) que faut-il lui dire pour mener à bien sa mission ? Quels sont les éléments structurants de la mission ?
- Bien connaitre les différentes formations, jusqu'à une vision assez précise de ce qu'il s'y passe au quotidien (Anabiotech, ...) : c'est une difficulté, car le référent ne pas avoir toutes les formations
- Bien connaitre les temps associés à cette activité pour les valoriser au maximum, les emplois du temps pour voir les plages disponibles (les MIL, espace de semi liberté)
- Se placer davantage dans le relationnel avec les collègues (plutôt que de convoquer des réunions générales, type plénière de fin d'année : ces dernières servent à informer sur l'état d'avancement des actions de l'exploitation, de la plateforme ... mais c'est rarement à leur issue que se mettent en place des actions dans les classes). Tendre plutôt vers le travail de proximité.
- Veiller à la valorisation pédagogique des actions. Ex. collecte de données, certes intéressante pour récolter des chiffres pour la plateforme, pour l'exploitation, mais dans certaines classes, l'objectif pédago est davantage de savoir observer, de savoir enregistrer, de savoir organiser ... et la fiabilité des données passe au second plan. Est-ce un manque de confiance dans les élèves ? Peut-être faut-il changer aussi le regard des enseignants (le fait de se centrer sur les objectifs pédago ne veut pas forcément dire que les données ne sont pas exploitables !). Pour l'instant c'est assez séparé, il n'y a qu'avec quelques classes (BTS) que l'on arrive à collecter des données fiables. Principale contrainte : le temps (qui augmente si l'on souhaite faire une collecte de qualité)

Echanges avec la salle

Maxime Joulot : quelle transposition avec le milieu professionnel ?
Réponse : CASDAR : enjeu de transmission pro. Donc un enjeu : amener les apprenants (agriculteurs) à réutiliser les méthodes "chez eux". Petites formations professionnelles. Sachant que le public d'agri est tourné AB.
Depuis quelques années, on entend remonter des questionnements de la part des maîtres d'apprentissage : bon signe, mais pour l'instant, questions essentiellement "comptables" : il faut maintenant dépasser ce seul aspect.

Qu'est-ce que ce projet va modifier au niveau des pratiques de l'exploitation ?
Sur l'exploitation, 3 systèmes de culture :
  • conventionnel
    • AB (partie croissante)
    • zéro pesticides (quelques ha, partenariat INRA voisine)
Il faut donc gérer 3 systèmes différents (mais chance d'avoir des salariés partants).
Utilisation importante de l'exploitation, passages de classes --> sacrifice (volontaire) de la pure performance économique

Lien avec le milieu professionnel apicole ?
Oui, diversification des actions, suivis de pollen, faire le lien entre calendrier des cultures et activités des pollinisateurs (comment les pollinisateurs se débrouillent pendant la période de disette ?)
> lien avec BTS Anabiotech (projet à faire dans cette formation : espoir de prendre le projet pollinisateurs pour ce projet collectif)
Christian Peltier : A la lumière de l'expérience de l'année 1, préciser les coeurs de question qui vous paraissent essentiels à enseigner.
- Connaissance de la flore locale (intérêt personnel pour les étudiants, mais aussi professionnel, car le métier de paysagiste va s'élargir)
- Utilisation SIG (compétence pro, valorisable CV)
- Poser une méthode de travail : du diagnostic à la préconisation, au regard d'une commande pro, en tenant compte d'un budget restreint ; capacité d'adaptation

Ch. Peltier : Améliorations proposées ?
- Logiciel SIG (version gratuite) : cours sur seulement 80 h
> nécessité, pour une bonne maîtrise, que les étudiants donnent du temps perso, mais aussi nécessité d'adaptation du formateur (comment "saucissonner" les 80 h pour leur faire acquérir tous les outils nécessaires pour répondre à la commande ?) - Composition imposée des groupes de travail : obligation de mixer les origines (établissements) des étudiants, les secteurs de travail (pas tout le groupe dans le secteur public ...) --> croisement des regards intéressant

Vous disiez que les étudiants avaient, selon leur parcours, un regard très tranché sur l'aménagement. Est-ce que le curseur a bougé ?
Certains étudiants ont changé de regard, oui, mais pas tous.
Plus facile de faire changer le regard des "J'aime être dehors et travailler dans la nature" que des "Je suis là pour répondre à la commande d'un client, quelle qu'elle soit".

Le fait de ne pas pouvoir répondre à toutes les questions est plutôt rassurant pour les jeunes. On leur montre comment travailler pour chercher la réponse (co-construction). Permet un autre rapport avec les jeunes.

Patrick Mayen (AgroSup Dijon) : retour sur l'entretien

On commence à voir se développer une "pédagogie du projet et de la découverte". Il est temps de formaliser l'ensemble, car les différentes expériences qui remontent donnent des résultats proches.

Pour les apprenants

Quelle que soit leur filière, ils vivent dans un "monde restreint" (pas péjoratif, comme nous tous) --> cette expé est un espace de découvertes, dont certaines assez étranges :
  • connaissance d'un monde pro non monolithique, qu'ils ne connaissaient pas très bien.
  • autres élèves (au travers des groupes)
  • (re- ?) découverte du familier et du plus proche (l'exploitation de leur propre EPL ...)
L'observation : agro-écologie = savoir observer, certes mais en pratique ?
--> "on va échanger les regards" : une partie des étudiants regardent la parcelle, d'autres en font le tour
> on regarde la même chose, mais pas de la même façon : DECENTRATION --> on regarde, mais pas tout seul, avec d'autres : changer d'échelle à travers le côtoiement des autres. Le SIG contribue à changer de point de vue, d'échelle à travers un outil plus abstrait, plus symbolique (le SIG). Passer du détail au global
S'intéresser à ce qu'on ne voit pas spontanément : on a tout sous les yeux, mais cela ne veut pas dire qu'on le voit (la haie, le ver de terre, la motte ...)

Pour les formateurs et enseignants

C'est satisfaisant cette approche projet, ça change de la routine, "on apprend nous-mêmes", ça modifie les relations avec les élèves (relation plus satisfaisante).
"C'est pas grave de pas savoir" : la qualité de l'apprentissage change quand le professeur laisse les élèves l'aider à résoudre un problème (prof brésilienne l'an dernier) --> on n'a pas la solution toute faite, on cherche ensemble, on fait des erreurs ensemble

Fonction médiatrice de Cécile 66> cristallise le rôle des référents et des accompagnateurs = faire le lien entre les gens et les objets, c'est essentiel--

I
IEA Xavier Bordenave (exploitations et AT), Monique Varignier (PA), Christel Moroy (économie) Former à l'agro-écologie dans les référentiels et les diplômes


1- Evolution des référentiels (CGEA) pour la rentrée 2017

Les ambitions :
  • adapter l'enseignement à la complexité des systèmes techniques
  • lien au territoire

Aujourd'hui, 3 options (SDE / SDC / VV) distinguées par leur continuité avec le contenu de l'EP3 en 2nde pro.
Demain (en fait déjà ...) : 2 options VV (EP3 VV en 2nde pro) et CGEA (d'où 1 seul EP3 conduite du système d'exploitation en 2nde pro)

Evolution des 3 modules pro en 2nde :
  • EP1 : seulement éco-gestion (disparition biologie)
  • EP2 : STP et biologie --> préparer à raisonner une conduite
  • EP3 : zoot, agro, STP, STE --> se préparer à s'adapter aux changements
En projet : cycle BAC :
  • contexte de l'emploi : de + en + diversifié, complexe, prend en compte le territoire
  • notion de conduite --> échelle du système
  • diagnostic --> pilotage

Ce qu'on cherche à certifier : savoir prendre des initiatives raisonnées et à se remettre en cause ; "déspécialiser" l'agriculture

2- Interrogation des disciplines

Evolution des référentiels propices à EPA : (même si au départ, pas fait uniquement pour ça)

Evaluation capacitaire
--> fixe un cadre, et doit être L'OUTIL de pilotage de la formation
--> n'est pas qu'une affaire de techniciens

Le référentiel de certification est en cohérence
--> ne pas évaluer sur controle de connaissances strict (le but est d'apprendre des choses mais aussi et surtout de savoir les mobiliser)
--> prise en compte du vécu en entreprise
--> de la souplesse dans les CCF : invitation des équipes pédago à adapter la forme des évaluations
--> OSER partir du concret pour enseigner l'abstrait
--> Tous les niveaux sont concernés par l'AE
--> il y a des espaces d'autonomie des équipes (MIL, MAP, M11 ...) et même au sein des modules, la formation est tournée vers la méthodo, et invite à s'emparer de leur contenu

Une mise en oeuvre des enseignements qui évolue
- Des savoirs plus diversifiés (fait appels à des situations plus diversifiées)
- Des savoir faire qui ne s'acquièrent qu'en situation
--> faire ne s'apprend qu'en faisant
--> MAIS : faire ce n'est pas seulement apprendre à faire. On a appris à faire dans un certain contexte, mais pour remobiliser, il faut savoir prendre du recul sur le contexte pour passer au niveau "concept" (qui est, lui, réutilisable dans d'autres contextes)
--> donner aux élèves du pouvoir sur leur environnement : faire plus confiance aux élèves, droit à l'erreur

Des attitudes/savoir-être dans et hors de la classe
--> laisser les élèves se confronter au doute et à l'incertitude (ça fait peur aux enseignants, il faut dépasser cette peur pour mettre en oeuvre cette pédagogie)

Les conditions d'une mise en oeuvre sereine et efficace
--> « Faire n?est pas apprendre » ; besoin de décontextualiser (abstraire, conceptualiser) pour réinvestir ce savoir dans d'autres situations
--> Faire travailler les jeunes sur l?explicitation pour faciliter la prise de conscience des processus ... pour leur donner du pouvoir sur le réel
--> besoin pour les enseignants de construire des scénarios pédagogiques les plus explicites possibles (cap) pour bien cibler les apprentissages à faire
rendre les élèves ACTEURS (et pas seulement actifs ...) = co-construire avec eux
--> ingénierie de formation : EPA à placer dans des projets mais SURTOUT dans le quotidien des modules : NON au "on va faire un super projet EPA, mais après il va falloir se dépêcher pour boucler le programme"
--> importance de l'évaluation pour avancer : pas seulement mettre des notes, mais valider pas à pas : quitter la vision contraignante et punitive de l'évaluation
--> replacer l'EA/AT au coeur de la pédago
--> nécessité de travailler en équipe, de se concerter

3- Valorisations pédagogiques des EA-AT

NB : le projet pédago de l'exploitation est inscrit dans le décret de 2001, remis à l'ordre du jour avec le plan EPA.
Sur le terrain, la diversité des situations n'empêche pas de constater :
- Réelle volonté des DEA DAT de se mobiliser sur produire autrement et enseigner à produire autrement (exemple de Besancon)
- Des innovations dans les EA-AT : autonomie alimentaire, bâtiments d'élevage HQE, expérimentation de modalités de conduite, recherche de valorisation optimale des énergies et des fluides ...

> des innovations supports d'enseignements !
Le projet pédago repose
- Sur un inventaire de l'offre pédago (prendre en compte centres de l'EPL, leurs activités, mais aussi SPS et ancrage territorial)
- Sur l'expression des besoins (demande) en formation et en pédago :
  • projet de centre, projet de filière,
  • lecture commune des référentiels (en associant les DEA, bien évidemment !!)
  • interdisciplinarité, se saisir en équipe de la liberté pédago
> Nécessité de PILOTAGE PEDAGO
Comment parvenir à une offre pédago de la part de l'EA-AT ?
- Procéder par étapes :
  • -> Peur de la prise de risque, poids du passé (on n'a jamais fait comme ça)
> réfléchir collectivement (profs, DEA, salariés ...)
  • -> Inventorier l'offre de l'EA-AT : si le centre n'a pas de projet structurant EPA : identifier des thématiques, solliciter les référents, aller voir ailleurs comment ça se passe
  • -> Structurer la démarche dès son lancement : prévoir tout de suite l'évaluation, les indicateurs, les états des lieux, les restitutions, la diffusion des infos, qui fait quoi ...
  • -> Qui s'engage à quoi : contractualiser (chartes ...)
  • -> S'appuyer sur les instances : conseils de centres, CEF, valorsier la représentation des apprenants
  • Echanges avec la salle

    Raphaël Souriceau : Très enthousiasmé par la rénovation du CGEA. Prise d'importance de la mise en situation : comment piloter pédagogiquement ? Il faut amener les apprenant à un niveau d'analyse croissant --> comment faire ? Question complexe à aborder, mais c'est aux équipes de la résoudre.

    Si équipes bac pro et BTS distinctes, comment travailler la mise en commun ?
    --> En effet, le référentiel pro du nouveau bac pro est proche de celui du BTS. L'enseignant formateur devient un accompagnant de la réflexion du jeune.
    --> G. Vignals (IEA éco-gestion) : utiliser la pédagogie de projet (projets communs inter-classes et inter-niveaux sur l'EA-AT), quitte à ne pas attendre la même appropriation par les différentes classes concernées (et encore, ce n'est pas une question de niveau, des 2ndes peuvent apporter beaucoup à un projet commun avec des BTS)
    --> Référents impliqués dans la rénovation : compétences à utiliser en EPL pour mettre en lien entre les équipes
    --> I. Monchatre (enseignante bio-écologie, a participé à la réécriture de l'EP2) : le 1er sous-objectif est bien lié à la technique mais la suite est bien à traiter entre la bio-éco et la technique, sans séparation.


    Interventions Travaux de recherche pour outiller les référents à mettre en oeuvre des dynamiques en région sur l'EPA

    Comment former au bien-être animal en lycée agricole ? (Amélie LIPP, ENFA UMR EFTS)
    voir diaporama
    JMM: un étonnement: Les élèves de bac pro ne sont pas forcément des boeufs :-) : sur 2 axes supériorité de l'humain sur les bovins et toutes les méthodes d'élevage sont acceptables, une classe de 1ere bac pro se répartit sur l'ensemble du plan. Quid des zootechniciens ?
    Des méthodes actives : la technique du veau mort, l'élève se couche dans le champ et les génisses viennent le renifler et ensuite le suivent.
    Un PNF sur le bien-être animal avec des philosophes et éthologues à l'automne.

    Questions de la salle :

    Raisonnement des compromis chez les professionnels et les élèves des techniques agricoles (Fanny Chrétien Agrosup dijon UP DPF, Nadia Cancian ENFA UMR EFTS)
    Regard croisé sur 2 espaces de construction des savoirs (voir Diapos pour le contenu)




    Analyse des changements vécus par les élèves sur la construction des apprentissages dans le cadre d'une démarche de reconception de l'agriculture (Elise COQUILLARD, Montpellier Supagro)

    Voir article dans la pochette (bien fait à mettre en pdf sur le wiki) ou le Prezi (?) http://www.chlorofil.fr/fileadmin/user_upload/eapa/Documents/epa-doc-RegardsElevesAgroecologie.pdf

    Ayez confiance ! (cf Jungle book)
    intervention : Antoine Schoenauer: il faut questionner la place de la contradiction entre enseignants et apprenants donc posture de l'autorité !

    Synthèse: intervention sur la base des témoignages Patrick MAYEN Agrosup Dijon UP DPF en visio

    Ce que peuvent faire les référents :
    • -> de la même façon que ce qu'on cherche à faire pour les élèves (ouvrir le champ des possibles, changer de paradigme), les référents ont ce rôle auprès des enseignants
    • -> apporter des éléments de sécurisation : ne pas attendre uniquement que l'impulsion vienne exclusivement des enseignants --> proposer une impulsion, ce qui suppose d'avoir commencé à construire les changements
    • -> le référentiel n'est pas qu'un programme, au sens où ce n'est pas qu'une série de contraintes ! Il y a beaucoup d'opportunités dans les référentiels de l'enseignement agricole, mais les saisir suppose pour le référent de bien connaître ces référentiels, et d'impulser leur (re-) découverte collective
    • -> les élèves : il faut faire confiance aux élèves y compris dans des domaines où on ne les attend pas. On risque seulement d'avoir des bons résultats !
    • -> les principaux repères d'une démarche d'apprentissage
    • -> un DEFI = passer de la notion de projet exceptionnel à l'ordinaire de l'enseignement ! Comment faire pour que l'agro-écologie fasse partie intégrante de l'enseignement "normal" ? Il y a du boulot ... qui passe par le boulot déjà évoqué autour des référentiels
    • -> les référents peuvent intervenir sur des types différents d'organisation (groupe, disciplines, centres...)
    • -> la fonction de médiation est fondamentale et pas uniquement pour les acteurs mais aussi entre les opportunités d'apprentissage, entre les enseignants et les élèves
    • -> veiller à la cohérence de l'environnement: attention que le lycée dans son fonctionnement soit cohérent avec ça (l'agroécologie)
    • -> aide à l'évaluation : nous évaluons peu notre action (analyser plus en profondeur sur ce qui se passe avec les élèves, cf Elise Coquillard); permet aussi de mettre en valeur le travail des élèves : proposer aux équipes de mettre sous observation ce qu'elles font.


    Cécile Touchet (région Ile-de-France) : représentante Res'Ape, directrice adj

    Res'Ape : Animation et Pilotage pédago des Etablissements --> voir http://pilotage-pedagogique.enfa.fr/

    La Bretonnière : Legta, CFA, CFPPA
    Cheptel ovin, rucher, magasin.

    Témoin très intéressé par EPA, mais aussi en difficulté avouée sur un certain nombre de notions liées.

    En tant que DA (rôle d'accompagnant du référent, pilote des projets, porteur des bonnes volontés), question initiale =
    que mettre en oeuvre, qui est référent, qui fait le portage ? --> il faut un volontaire motivé ...
    comment on fait le lien avec le territoire, comment on missionne la personne concernée ?
    mais il reste beaucoup d'interrogations

    En pratique, en tant que DA ...
    cerner la posture dans laquelle on se place = utiliser autonomie de l'établissement (espaces de liberté pédago, EIE etc, mais aussi CEF ...) --> comment utiliser ces outils pour être dans son rôle de facilitateur ?
    se poser beaucoup de questions tout le temps : Coment introduire EPA dans l'enseignement général ? Comment on évalue ? Comment ? Comment ? Comment ? --> besoin d'accompagnement aussi !
    Introduire EPA dans le livret de stage distribué aux élèves : exercices d'anglais ou de maths en lien avec les données de l'exploitation ...

    Echanges avec la salle

    Emmanuel Bon (DRAAF Normandie) : a découvert il y a 2 ans l'existence d'un animateur APE, depuis travaille avec.
    Fonctionnement : réunions de directeurs le matin, réunion réseau APE l'après-midi

    Cécile Touchet : chaque région dans Rés'Ape se donne ses propres objectifs de travail, car la richesse des échanges vient du fait que chaque représentant a une vision différente.
    En Ile de F, la région en tant que telle est toute neuve dans le réseau, mais il y il y a des directeurs chargés de la formation intiale scolaire.
    Chacun a un parcours précédent --> réalisation du fait que EPA touche un domaine d'expertise didactique que l'on ne maîtrise pas forcément.
    D'un autre côté, cela donne au DA un autre rôle que celui de spectateur face à l'exploitation --> par exemple, les emplois du temps sont une porte d'entrée dans l'exploitation et le lien avec la pédago (quand on place les TP, comment on fait l'enregistrement et la diffusion des données).

    Marie-Angelina Magne : les référents ont eu des formations pour développer leur compétence EPA / (re-) médiation ...

    Cécile Touchet : pas de temps de formation dédié dans la formation des DA.
    Pacal De la DGER : c'est vrai, mais le temps de formation est très court, il faut faire des choix (NB : une journée, en commun avec les DEA, a été consacrée lors de la dernière formation des directeurs)
    Xavier Bordenave : ce temps existe dans la formation des DEA

    Cécile Touchet : EPA a permis de remettre les enseignants techniques et le DEA autour de la table, notamment dans la planification de la seconde (avec la réforme)
    Bon rapport avec le DEA (DA participe aux réunions d'exploitation, et le DEA a une vraie volonté pédago --> place des mini-stages)

    Christian Peltier : quelques régions (Picardie, Limousin ?) ont posé dans leur PREPA le principe de temps de foramtions EPA pour les équipes de directon ...
    Avez-vous identifié des objets pédago autour desquels les enseignants peuvent discuter ?
    CT : oui, par exemple les livrets de mini-stages ont permis de mobiliser des enseignants, notam. non techniques, pour son élaboration
    La question-cible visée était : comment susciter l'intérêt des élèves et des enseignants pour l'exploitation ?
    Il y a une filière DATR qui travaille sur un projet "balade du goût" mais qui n'a pas de lien direct (?) avec EPA à proprement parler.

    CT : Il n'y a pas de réseau fort des DEA sur la région Ile de F., ni de réseau suffisant de DA d'ailleurs. Frein souvent mis en avant : embouteilages qui allongent énromément les temps de trajts
    Du coup, on ne communique pas beaucoup, pas de projet partagé. Il y a une impulsion non négligeable DRAAF, mais matériellement, pas beaucoup,de connexion. Pourtant, des thématiques sont communes, mais l'application se fait dans l'espace de chaque EPL.

    Il se pose souent pour les référents la queston de la sa place. Un DA peut-il légitimer un référent, ou bien ce n'est pas son rôle ?
    CT : Bien sûr, le DA peut et doit appuyer la place du référent.
    Et l'animation régionale ?
    On n'a oas tous les mêmes relations avec les DEA, les DEA n'ont pas non plus tous la même vision des choses.

    Concrètement, un exemple de légitimation du rôle de référent par le DA ?
    Différents temps, réunions d'exploitation, réunions de filière ... Méthode de l'affichage et du rappel systématique --> relayer l'info sur l'exploitation, y compris dans les échanges informels ("vous avez vu ce que l'exploitation a mis sur la Conf ?") avec les enseignants.

    Jusqu'où va le référent chez vous ? Impulsion, ou carrément mise en oeuvre des projets ?
    Les missions sont partagées avec le DA, on discute de ce qu'on aimerait bien faire, et on l'impulse ensemble --> "copilotes" DA + référent




    Jeudi 26 mai 2016

    Pascal Faucompré (DGER)
    Impressions

    Rermercie sa direction de l'avoir laissé rester 2 jours --> souhait de ne pas appuyer l'image de la DGER qui plane, complètement déconnectée du terrain.
    Beaucoup de situations variées, du désarroi à l'enthousiasme.
    Conception des journées pertinente, de manière à faire ressortir les doutes --> pas tout réglé, mais important de les exprimer, et de pouvoir relativiser au contact des autres.
    Un peu analogue à la situation des DEA / isolement parfois, difficile de trouver des interlocuteurs en miroir.
    Référent EPA : attention à ne pas vouloir aller trop vite quand il y a des résistances. Prendre à c?ur mais attention à garder ses distances pour se protéger.
    Difficulté pour certains de distanciation entre ce qu'on voit et ce qu'on vit.
    Les référents EPA n'ont pas à porter certaines missions, et ne pas porter les autres seul.
    Revenir aux textes si besoin pour se protéger.
    L'AE ne se porte pas seul, ce n'est pas possible.
    Envie générale de bien faire --> attention à la frustration née du décalage entre ce qu'on voudrait et ce qu'on peut.

    Compétences demandées : très diversifiées et différentes, pour partie, de celles habituelles de l'enseignant.
    On demande aux référents d'acquérir de nouvelles compétences en même temps qu'on leur demande de les appliquer.
    Une injonction du ministre, une application immédiate => beaucoup de doutes, mais ils font partie de l'intérêt des projets menés => avec le recul, on se rendra compte qu'il y a eu réellement un chemin parcouru.

    Des souvenirs de vieux combattant ... Des projets d'élèves aboutis où le nom des enseignants n'apparaît pas => une victoire pédagogique !
    ""N'ayez pas peur de mettre les élèves en situation réelle !"

    Beaucoup de questions sur le bilan mi-parcours qui sera demandé ...
    "Ne restez pas sur vos doutes, avancez", c'est ça qui sera évalué.

    Remerciements ...


    Marie-Angelina Magne (ENFA), Béatrice Degrange (AgroSup Dijon)
    Synthèse (partielle, à chaud ...)
    cf ppt

    "Ne pas chercher à embarquer tout le monde dans tout, commencer petit et prendre le temps que ça grandisse."
    "C'est pas le plus excitant, mais la formalisation de ce qui se fait est nécessaire et c'est le boulot du référent."

    Complément de M. Peltier
    "On ne voit que ce que l'oeil a appris à regarder" --> il faut s'outiller (grilles de lecture), ce n'est pas inné
    "Réussir n'est pas comprendre" --> un peu la même idée, il faut construire quelques savoirs robustes et des grilles de lecture, c'est ça qui va donner aux jeunes du pouvoir sur le réel. L'enseignement doit devenir plus conceptuel (ne pas rester qu'au niveau des connaissances enseignées !)
    => Lien avec la mission d'accompagnement : c'est comme ça que l'on peut voir si quelque chose est agroécologique ou pas, et à quel point.


    Emmanuel Delmotte (directeur ENFA)

    Le mot de la fin ...

    Pas pu assister aux journées, mais est présent pour la conclusion --> du point de vue des directeurs, c'est très abstrait.
    C'est un point important pour les directeurs d'avoir des outils (diapo de conclusion par exemple) pour pouvoir discuter avec les partenaires.
    Va permettre d'échanger avec la DGER sur la formation des équipes de direction, des enseignants ...
    Tout le monde doit s'y mettre à terme, autant se lancer.

    "Merci pour ce que vous faites et allez faire"